Retour d’expérience
Entretien avec Sébastien Bessin, directeur de magasin Cora à propos de son approche des études de marché
Que pensez-vous des études de marché ?
Ce que j’en pense, c’est qu’il faut être prudent dans les analyses. On peut trouver de tout et son contraire, donc il faut recroiser les informations obtenues pour assurer la fiabilité des éléments. Ensuite, je pense que c’est bien utile de pouvoir consulter un avis extérieur, ça me permet de me constituer une bonne base de travail chiffrée. Après, encore une fois, la situation varie en fonction de la situation du magasin, de l’évolution du parc, etc. Donc là aussi l’enseignement peut être différent, mais, dans l’ensemble, on peut difficilement se passer de faire des études de marché. À un moment donné, on a des idées, des perceptions, parfois elles se vérifient et parfois, à l’inverse c’est plutôt une surprise. Donc je crois qu’on a besoin malgré tout de s’appuyer sur une expertise tierce.
Les études qui vous sont livrées, répondent-elles à vos questions, à vos problématiques ?
Tout à fait, ça répond relativement bien à mes questions, même si à notre niveau, on n’a pas eu de grande surprise, ça a le mérite de justifier nos pensées. Ça conforte tout ce que nous avons pu faire de notre côté. Ça permet vraiment ou de valider, ou d’analyser autrement la situation dans laquelle on pense être.
Que pensez-vous des études à double expertise : géomarketing et attentes consommateurs ? Trouvez-vous cette méthodologie cohérente ?
Avoir une partie chiffres assez développée et une partie avis clients ça permet de bien croiser les choses. C’est totalement complémentaire de mon point de vue, je suis plutôt favorable à l’association des deux.
Parabellum vient de réaliser pour vous une étude, comment allez-vous mettre en action les résultats obtenus ?
Dans un premier temps, nous allons identifier les secteurs qui sont un peu moins bien notés que la moyenne du magasin ou notés au contraire en axe de progrès, donc cibler ces rayons et ces secteurs d’activités. Dans un deuxième temps, je pense que lorsqu’il y a un potentiel de chiffre d’affaires à aller chercher sur le magasin, l’objectif est alors de faire travailler chaque rayon sur une progression cible avec ce qu’on est capable d’aller chercher au global magasin. Et puis enfin, je pense que quand on identifie une évolution de chiffre d’affaires, pour les équipes aussi c’est motivant et cette notion est importante. Donc de façon très concrète maintenant, il faut que rayon par rayon, département par département, on mette en place une stratégie pour aller chercher ce chiffre d’affaires
Demain, en terme d’accompagnement, qu’attendriez-vous des cabinets indépendants ?
Ce serait intéressant de pouvoir compter sur un accompagnement client plus long, un peu comme un service après-vente, sans non plus refaire un gros travail de fond. Il faudrait mettre en place une assistance téléphonique ou de conseil par rapport à des actions qui seraient menées dans le magasin, partager des points de vue, tout simplement, ou encore travailler ensemble sur un mini plan d’actions localisées avec un accompagnement. Ce serait valorisant, sachant que dans ce genre de choses en principe, on fait un chèque, on nous livre un beau rapport, on nous fait une belle présentation et après tout le monde repart dans son coin et on n’échange plus. L’idée de partenariat me conviendrait assez bien personnellement, c’est-à-dire que dans le package, sans pour autant se solliciter toutes les semaines, s’il pouvait y avoir cette disponibilité, ponctuelle, ce serait particulièrement positif, et ce, surtout vis-à-vis d’une collaboration à conduire dans le temps. Compte tenu aujourd’hui de l’évolution du commerce, de la vitesse à laquelle les choses changent, la fréquence de prise de contact doit être plus importante, tout en restant justifiée bien entendu.
Sébastien Bessin, Directeur du magasin Cora, Saint Jouan des Guérets Accéder au site du magasin